Le chant et la confiance en soi sont étroitement liés.
On me dit souvent que je dois avoir une sacrée confiance en moi pour oser chanter devant un public.
Mais la réalité, c'est que c'est le fait de chanter en public qui m'amène cette confiance en moi.
En un cercle vertueux, confiance et chant se mêlent et permettent d'accéder à des parts de soi insoupçonnées.
Je dois bien admettre que mes premières expériences de chant en public m'ont valu quelques sueurs froides et de sérieuses crampes intestinales.
Notamment lorsqu'il a s'agit que je fasse mon premier concert devant mes proches.
Certains redoutent les inconnus, moi je redoutais les miens.
Des peurs irrationnelles m'envahissaient : "je vais les décevoir", "ils vont me rejeter", "je ne suis pas à la hauteur"...
Un flot de pensées qui, au-delà d'être extrêmement dévalorisantes, étaient inutiles.
Oui, il est possible que le public soit déçu de notre prestation.
Oui, il est possible de ne pas plaire à tout le monde.
Oui, il est possible que les personnes ne reviennent pas nous écouter chanter.
Mais au fond, cela leur appartient. Et nous n'avons aucune maîtrise sur ce qui appartient aux autres.
Alors vous me direz "Facile à dire. Mais comment on fait pour se défaire de sa peur?".
C'est là qu'intervient la notion "d'enjeu".
L'enjeu que nous mettons dans ce que nous faisons ou projetons de faire.
Si je projette de chanter et que l'enjeu que je mets derrière me donne le sentiment que je vais être rejeté(e) ou moqué(e) ou tout autre pensée de ce genre, il est évident que je risque de me tétaniser et de ne pas pouvoir sortir une seule note. Ou bien je réussirai à sortir un minuscule filet de voix qui fera que je me sentirai encore plus nul(le) que ce que je craignais.
Si en revanche, je décide que l'enjeu que je mets derrière l'action de chanter est un enjeu "dédramatisé" ou valorisant qui dit "j'ai osé et j'en suis fière", qui dit " au fond, qu'est-ce que je risque vraiment? Y aura t-il réellement une conséquence grave même si je venais à faire des fausses notes?"... j'inverse la tendance.
Cela s'appelle faire "le pas de côté" : envisager la situation sous un nouveau prisme afin de rationnaliser et de modifier notre perception.
L'astuce du mois sera donc celle-là : lorsqu'un défi, une nouvelle expérience, une envie se présentent et que vous sentez qu'un tas de pensées parasitent votre action, essayez d'identifier les enjeux que vous mettez derrière et faites "le pas de côté"!
Vous en sortirez grandi(e)s et votre confiance en vous-mêmes sera renforcée!
A bientôt!
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