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Hommage aux aidants/accompagnants

Dernière mise à jour : 28 avr.


Hommage à celles et ceux qui accompagnent avec le cœur

Ils sont soignant·e·s, aides de vie, conjoint·e·s, parents, bénévoles, dirigeant·e·s d’établissement…


Par vocation, ou parce que la vie les a placés là, leur quotidien est entièrement dédié à prendre soin de celles et ceux qui en ont le plus besoin.


À travers cet article, je souhaite leur rendre hommage.

Hommage à leur générosité, à leur engagement, à leur énergie, à leur patience, à leur foi en l’humain, à leur capacité à continuer, jour après jour, à offrir le meilleur d’eux-mêmes.

J’ai la chance de les côtoyer dans différents établissements, foyers et lieux de vie.

J’ai la chance de recevoir leur confiance, de pouvoir, à mon tour, les soutenir en accompagnant ceux dont ils prennent soin avec tant de dévouement.


Cet article est aussi l’occasion de rappeler une vérité souvent éclipsée :

Oui, certains établissements ont été justement pointés du doigt pour des pratiques inacceptables.

Mais il en existe aussi beaucoup d’autres, portés par des équipes investies, attentives, profondément humaines, qui font du bien-être et de l’épanouissement des résidents une véritable priorité.

Et ces engagements concrets se traduisent sur le terrain, dans les choix qu’ils font, dans les activités qu’ils proposent.

Preuve en est : les nombreuses collaborations qu’ils tissent avec des intervenants extérieurs, dont j’ai la chance de faire partie.

Ateliers de chant, de sophrologie, de relaxation, d’expression vocale, mais aussi séances de stimulation cognitive, art-thérapie, jardinage, médiation animale, cuisine partagée, jeux sensoriels, balades musicales…


Toutes ces actions ont un point commun : elles insufflent de la vie, de la joie et du lien là où le quotidien peut parfois être pesant ou silencieux.

Elles créent du lien, du plaisir, du mouvement, de l’émotion, de la présence à soi et aux autres.

Dans les ateliers que je propose, je vois des épaules se relâcher, des respirations s’approfondir, des visages s’éclairer, des sourires s'afficher et des rires éclater.

Je vois des aidant·e·s qui participent avec enthousiasme, qui soutiennent, encouragent, rient, écoutent, chantent.

Je vois des moments de grâce, fugaces parfois, mais si profondément humains.


Alors, à vous toutes et tous, aidants visibles ou discrets,

À vous qui portez, accompagnez, rassurez, réconfortez,

À vous qui êtes parfois les seules mains tendues, les seules voix douces dans une journée,

Je veux dire merci.

Merci pour votre engagement.

Merci pour votre humanité.

Merci de nous rappeler que, même dans la difficulté, la tendresse et la dignité peuvent rester intactes.

Cet hommage est pour vous.

Ci-dessous, quelques témoignages de ces héro.ine.s du quotidien.


Anne-Alexandra Maman d'une adolescente atteinte de Trisomie 21 :

"Notre fille de 15 ans, qui s’est acoquinée d'une trisomie 21, est accueillie depuis sa toute petite enfance par différents services institutionnels. 

J’aimerais ici témoigner de ma satisfaction à l’égard de toutes les personnes qui y travaillent, étant entendu que la complexité de ces structures implique lenteur et lourdeur administrative. Mais je constate surtout que, malgré cette difficulté, l’humain est pris en compte, les principes d’autodétermination y sont de plus en plus valorisés, la recherche de solutions adaptées y est privilégiée, le dialogue encouragé. 

Je m’interroge souvent sur le bienfondé de l’intuition que j’ai défendu, de mettre au monde cette enfant dont on ne m’a que trop conseillé de nous débarrasser tant que la loi le permettait. Et elle le permet en ce cas jusqu’à la naissance…! 

Mais c’est lorsque je vois l’intelligence, les force de tolérance, d’adaptation, la recherche de communication par le cœur et tous les moyens dont nous dote notre créativité, que je me dis : le handicap est peut-être le portail pour nous rendre plus humains."


Anne Infirmière en EHPAD :« Travailler en EHPAD a été un véritable choix. Touchée depuis toujours par les conditions d'accompagnement des personnes âgées, il m'a semblé naturel de me spécialisée dans ce domaine. Les conditions de travail sont parfois difficiles mais en peut-il en être autrement lorsqu'on traite de la question de l'humain? Je ne crois pas. Il y a certes des difficultés de moyens mais cela ne m'empêche pas d'aimer mon travail et de la faire avec passion. Les sourires, les mercis et les moments de partage véritables avec les résidents sont de vrais trésors qui donnent du sens à mon travail. Je crois que les métiers d'aidants sont des métiers qui doivent être des vocations. La vocation peut naître avant même d'expérimenter mais elle peut aussi se révéler dans l'expérience. C'est un métier qui demande d'avoir de la patience, de l'empathie et de la joie à donner. C'est un beau métier".


Laurent Référent de Vie Sociale et gestionnaire locatif dans une résidence pour

Séniors autonomes à semi-autonomes :

"Le secteur médico-social a été clairement un choix professionnel dès le départ. La proximité

avec les personnes âgées s’est faite au grès des opportunités professionnelles sans vraiment s’en rendre compte, cependant mes qualités auprès de ce public ont très certainement guidé mon parcours qui est aujourd’hui est le mien, sans aucune frustration…Je ne souhaitais plus avoir à gérer du personnel dans mon quotidien professionnel, la mission de soutien et d’accompagnement me paraissait davantage en adéquation avec la personne que je suis vraiment.

La mission principale est de pratiquer le respect, la bienveillance ainsi que de réunir les

conditions nécessaires au bien être de la petite communauté de vie. Il s’agit également de

veiller à la bonne santé mentale et physique des séniors en construisant des réseaux

professionnels de soutien, de soins et d’accompagnements pertinents et adaptés.

Le plus difficile dans ce métier est la gestion du mal-être des séniors ainsi que la gestion des

conflits. En effet, la maladie, le vécu de chacun, les personnalités diverses et variées peuvent

influer sur les comportements, être source de tensions, d’incompréhension, de sentiment

d’injustice, et d’interprétations biaisées et d’insatisfaction permanente…Il faut vraiment faire

preuve de beaucoup d’empathie, de psychologie et de patience pour apaiser les situations

parfois complexes. Le basculement dans un état de dépendance est également difficile à gérer, il s’agit d’une période compliquée dans lesquelles les prises de conscience sont souvent longues, et le déni de la réalité souvent présent…

En contrepartie d’autres rencontres sont riches humainement, et les échanges fort intéressants, c’est la magie des rencontres !

Je n’ai pas l’impression, malgré tout que ma vie personnelle soit impactée par ce métier, en effet nous prenons l’ascenseur émotionnel plusieurs fois par jour ! Je sais prendre du recul, je connais mes limites et je ne culpabilise pas en cas d’échec, certaines situations ont des limites et on ne trouve aucune solution clef en main !

Les plus grandes difficultés sont celles rencontrées en présence maladies mentales ou

psychiques ainsi que les dégradations cognitives chez les personnes âgées, cela demande

beaucoup d’énergie et de disponibilité.

L’autre difficulté est le manque de reconnaissance et de remerciement de la part du public

accompagné, malgré tous nos efforts nous avons l’impression d’être inutile et que rien ne

donnera pleinement satisfaction…

Pour finir j’estime qu’au regard des compétences, de la disponibilité et de l’utilité de ces

métiers dans la société, la reconnaissance salariale n’est malheureusement au rendez-vous…

Ces expériences m’ont appris que la vie est longue tout en étant trop courte, qu’il fallait être

dans le moment présent et que l’âge ne doit pas être un frein aux échanges entre individus.

Pensez que chacun d’entre nous deviendra vieux et vulnérable et nous aurons besoin d’avoir

des personnes respectueuses et bienveillantes autour de nous."


 
 
 

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