🌷 Fête des "mères" : une pensée à celles qui nous ont tant apporté
- Mélanie Canton Chant et Sophro
- 24 avr.
- 2 min de lecture

Chaque mois de mai, la fête des mères revient comme un rituel bien ancré dans notre calendrier.
Les vitrines se remplissent de bouquets, les publicités nous rappellent qu’il serait temps de penser à un cadeau, et les écoles se préparent à cette journée avec des bricolages, des poèmes ou des chansons.
Mais une fois passé le cadre un peu convenu de la tradition, une question reste en suspens : que signifie vraiment rendre hommage à une mère ?
Ou, plus largement, à une femme qui a joué un rôle clé dans notre construction personnelle ?
Car tout le monde n’a pas grandi avec une mère présente, aimante ou même simplement accessible.
Certaines personnes ont été portées par d’autres figures féminines : une grand-mère, une tante, une marraine, une voisine, une éducatrice, une amie, une collègue…
Parfois même, une inconnue croisée au bon moment.
Et c’est bien là tout l’intérêt de cette fête : elle peut être l’occasion de remercier, en conscience, toutes celles qui nous ont transmis quelque chose d’important.
Il ne s’agit pas forcément de gestes spectaculaires, ni de grandes déclarations.
Dans notre quotidien, dans ce que nous sommes devenus, il y a des traces de ce qu’on nous a donné.
Une manière d’écouter, d’agir, de s’organiser, de consoler, de cuisiner, de parler…
Et souvent, on ne se rend compte de ces transmissions qu’en les exerçant à notre tour.
En cuisinant une recette "comme elle", en disant une phrase qu’on a souvent entendue, ou en réagissant face à un enfant comme elle l’aurait fait.
Il est possible alors de rendre hommage de manière simple et directe : en envoyant un message, en passant un coup de fil, en prenant un moment pour écrire ce que cette personne nous a apporté.
Pas besoin d’artifice : quelques phrases claires peuvent parfois dire l’essentiel. C’est souvent ce qui manque, justement, dans nos relations : une reconnaissance verbalisée, posée, sans attentes en retour.
Dans tout ça, il y a des cas plus sensibles.
Ceux pour qui la fête des mères ravive des tensions, un manque, un vide, ou des blessures anciennes.
Il faut aussi le dire clairement : on peut choisir de ne pas célébrer cette journée.
Rien n’est obligatoire. L’essentiel est de rester fidèle à ce que l’on ressent, et peut-être, quand c’est possible, de poser un regard un peu plus large sur la notion de filiation, d’héritage, de liens tissés autrement.
Alors cette année, pourquoi ne pas prendre cette journée comme un prétexte à la reconnaissance lucide ?
Pas forcément festive, ni démonstrative, mais simplement humaine.
Une manière de dire : "Tu m’as appris quelque chose, et je m’en sers encore aujourd’hui. Merci pour ça."
Pas de fleurs, pas de colliers de pâtes.
Juste un mot.
Un appel.
Une pensée tournée vers l’autre.
Et parfois, c’est largement suffisant.
A bientôt.
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