Les pensées parasites : point d'arrêt sur ces pensées qui s'invitent et nous polluent...
- Mélanie Canton Chant et Sophro
- 23 juin
- 4 min de lecture

Quand nos pensées s’invitent à l’improviste… et squattent le salon
Il est 3h du matin. Vous êtes dans votre lit. Silence. Détente. Et soudain…
« Ai-je bien fermé la porte ? Et ce mail auquel je n’ai pas répondu? Et pourquoi j’ai dit “bisou” à la boulangère ? Et est-ce que Gérard a mal pris ma blague de ce matin? Peut-être que je devrai essayer la frange. Non, on se moquerait de moi. Et si, en fait, tout le monde se moquait de moi ? »...
Bienvenue dans le grand carnaval des pensées parasites : ces petites voix qui surgissent sans prévenir, s’imposent, tournent en boucle et grignotent l’espace mental comme un popcorn survolté dans un micro-ondes. J'appelle ça le remue méninges!
Mais au fait, c’est quoi une pensée parasite ?
Rassurez-vous : avoir des pensées, c’est tout à fait normal. C'est le signe que votre cerveau fonctionne et ma foi, c'est plutôt une bonne nouvelle!
En avoir beaucoup, c'est normal aussi. Votre cerveau fonctionne très bien.
En avoir qui tournent en boucle comme un disque rayé, et bien c'est toujours normal… mais bon, ce n'est pas très confortable.
Les pensées parasites sont des pensées automatiques, souvent négatives, qui surviennent de façon intrusive.
Elles peuvent concerner :
des peurs (et si je me trompe ?),
des ruminations (j’aurais dû dire autre chose…),
des projections catastrophiques (et si tout s’écroulait ?),
ou des critiques intérieures (tu n’es pas à la hauteur, voyons !).
Et le problème, ce n’est pas tant qu’elles existent.
C’est qu’elles prennent le micro de notre cerveau et se lancent dans un karaoké intérieur non sollicité, version "angoisse en do mineur".
Pourquoi elles débarquent (souvent sans prévenir) ?
D’un point de vue neuroscientifique, notre cerveau est programmé pour détecter les dangers.
Au temps des hommes de Cro-Magnon c'était très utile pour éviter de finir en déjeuner de tigre à dents de sabre..
Mais aujourd’hui, ça devient : « Et si mon boss pense que je suis incompétent ? » Bref, même mécanisme, décor différent. Mais pas la même utilité n'est-ce pas?
Et plus on essaie de ne pas y penser, plus elles s’invitent à la fête.
C’est comme dire « ne pense pas à un éléphant rose »… vous l’avez vu, n’est-ce pas ?
Ou se dire qu'il ne faut pas manger de chocolat lorsqu'on fait un régime. On salive immédiatement.
Mais alors comment faire?
On en parle en dessous !

Sophrologie, chant & autres joyeusetés pour libérer l’espace mental
🎤 1. Le chant : occuper le terrain avec de la beauté
Le chant est une manière puissante de ramener l’attention dans le corps, dans le souffle, dans l’instant.
Il engage le diaphragme, l’oreille interne, les émotions, et même la posture.
Il transforme l’agitation mentale en vibration vivante.
Et puis, difficile de ruminer tout en chantant « Bella Ciao » à pleins poumons… essayez, pour voir.
👉 Astuce : choisissez une chanson qui vous met en joie.
Mettez le son à fond. Chantez-la, même faux. D'ailleurs, chantez-la surtout faux, si ça vous fait rire.
🌿 2. La sophrologie : faire la paix avec ses pensées
La sophrologie nous apprend à accueillir ce qui vient sans le juger, à respirer, à nous relier au corps et à nos ressentis.
Elle ne promet pas de « vider le mental » (ça n’existe pas), mais elle permet de poser une distance, de créer de l’espace entre nous et nos pensées.
On apprend à les observer comme des nuages dans le ciel : « Tiens, une pensée sur ma charge mentale… Et là, une jolie culpabilité bien dodue. Et si je décidais de les laisser passer? Elles reviendront plus tard mais pour le moment je me concentre sur autre chose».
👉 Exercice express : Asseyez-vous, inspirez profondément, expirez lentement.
Dites-vous : « Je suis là. Les pensées sont là. Mais je ne suis pas elles. Je choisis de me concentrer sur autre chose de plaisant. ».
Recommencez plusieurs fois. Souriez. Et peut-être profiter de cet instant pour engager une action qui va vous faire plaisir.
🧰 3. D’autres outils qui peuvent aider :
L'écriture : Sortir les pensées de la tête pour les mettre sur le papier, c’est comme ouvrir la fenêtre dans une pièce encombrée.
Le mouvement : Danser, marcher, sauter sur place, peu importe : le corps est un anti-ruminant naturel.
La créativité : Dessiner, cuisiner, bricoler… toute activité qui engage les mains apaise l’esprit.
La méditation pleine conscience (si elle est bien guidée) : non pas pour ne plus penser, mais pour apprendre à cohabiter sereinement avec ses pensées.

Et si on arrêtait de vouloir les faire taire ?
Nos pensées parasites ne sont pas nos ennemies.
Ce sont souvent des signaux de stress, de fatigue, d’émotions refoulées.
Plutôt que de les écraser à coups de positivité toxique, on peut les écouter, les comprendre… puis les détourner avec humour et intelligence.
Un peu comme si on disait : « Merci d’être passées, mes chères pensées, mais j’ai une répétition mentale de Queen qui m’attend. »
En résumé ?
Vous n’êtes pas vos pensées!!
Vous êtes l’espace qui les contient!
Certes elles vous parlent de vous mais elles ne vous définissent pas de façon catégorique et irrémédiable.
Et vous avez à votre disposition des outils joyeux, puissants, parfois surprenants — comme le chant ou la sophrologie — pour reprendre la baguette de chef d’orchestre de votre vie intérieure.
Alors, la prochaine fois qu’une pensée parasite veut monopoliser votre esprit, pourquoi ne pas lui répondre :« Excuse-moi, mais là j’ai mieux à faire : je vais chanter. »
Illustrations de cet article : La talentueuse Marjorie LosLittleDessins (Instagram) - Les Petits Dessins de Marjorie https://lespetitsdessins.wixsite.com/les-dessins-de-marjo
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